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Savard, Augustin.
Cours complet d'harmonie théorique et pratique.


Paris, Maho, 1853, 2 vols.



Un des traités officiels du Conservatoire de Paris dans la seconde moitié du XIXe siècle, dans la lignée de Catel.

Savard prend pour point de départ la résonance : « Tout corps sonore mis en vibration produit, outre le son principal, deux autres sons plus faibles dits harmoniques ou concomitants, l'un à la 12e, l'autre à la 17e majeure de ce son principal » (p. 23) : c'est le modèle de l'accord parfait. La gamme complète s'obtient en prenant trois fondamentales successives de quinte en quinte : « Ainsi, fa nous a donné ut, la ; faisons raisonner [sic] ut, et il donnera naissance à sol, mi. Le nombre des sept notes n'étant pas encore complet, continuons la même opération en prenant sol pour son fondamental, et il nous donnera , si [...]. En rapprochant les unes des autres les notes que nous avons obtenues au moyen de ces deux générations, nous aurons la série suivante : fa sol la si do ré mi [en notation musicale] c'est-à-dire toutes les notes de la gamme d'ut [...]. Cette gamme est donc le produit de trois notes génératrice fa, ut, sol » (p. 24).

L'enchaînement des accords parfaits est justifié d'une part par harmonique commune (enchaînements à la quarte ou à la quinte), d'autre part par notes communes (enchaînements à la tierce).

La partie consacrée aux harmonies dissonantes opère une distinction entre dissonances naturelles et dissonances artificielles, semblable à celle de Catel, mais sans aucune justification théorique. De manière générale, d'ailleurs, le traité n'a qu'une visée essentiellement pratique. Le deuxième volume est un recueil d'exercices et d'exemples.