FERMER

Tosca, Tomas Vicente. Tratado de la música especulativa y práctica, 1710




Tosca est un philosophe plutôt qu'un musicien. Il expose une théorie traditionnelle de la modalité, en douze modes. Il paraît néanmoins avoir entendu parler de la bipartition moderne des modes en majeurs et mineurs, puisqu'il écrit à propos de l'éthos :

Unos tonos causan tristeza, otros alegría; unos moven a devoción, otros a ira y otras pasiones semejantes (I, p. 463, cité d'après TELLO, 1974:67). Les uns provoquent la tristesse, les autres la joie; les uns poussent à la dévotion, les autres à la colère et à d'autres passions semblables.

Mais, lorsqu'il détaille les effets de chacun des modes, rien ne permet d'associer la tristesse au mineur, ni l'allégresse au majeur. Tosca ajoute que si les modes produisent tel ou tel effet, c'est parce qu'ils excitent telle ou telle fibre cervicale associée à ces effets (TELLO, 1974:68).

Tosca connaît aussi le principe de la solmisation heptacordale, qu'il décrit :

Advirtiendo los modernos que al tomar las mutanzas para pasar de un hexacordo a otro causaba no poca dificultad a los principiantes, han procurado facilitar el sistema guidoniano disponiéndole de suerte que se evitaze el trabajo de mudar de exacordo; y viendo que la necesidad de dichas mutanzas nace únicamente de estar el sistema compuesto de exacordos, le compusieron de eptacordos, añadiendo sobre las seis [voces] ordinarias una otra llamada si ; y son todas ut, re, mi, fa, sol, la, si [...]. De cualquiera voz a su inmediata hay tono, exceptuando del mi al fa, y del si al ut, que hay semitono (II, p. 394; TELLO, 1974:65). Les modernes, constatant que les muances pour passer d'un hexacorde à l'autre donnaient des difficultés non négligeables aux débutants, ont décidé de faciliter le système guidonien en le disposant de manière à éviter la nécessité de changer d'hexacorde. Et voyant que la nécessité des dites muances naît uniquement du fait que le système est composé d'hexacordes, ils l'ont constitué d'heptacordes, ajoutant aux six voix ordinaires une autre appelée si ; toutes ensemble, ce sont ut, , mi, fa, sol, la, si [...]. De chaque voix à la suivante, il y a un ton, sauf de mi à fa et de si à ut, où il y a un demi-ton.